Difficile de passer à côté. En haut de la grande montée vers le Fort de Tourneville, à l’heure où les festivaliers se pressaient tant bien que mal (bonjour les problèmes de stationnement), les pompiers avaient installé leur estafette siglée aux couleurs … de la grève !
Que l’on se rassure, les pompiers étaient bien en intervention ce vendredi 17 octobre, sans doute pour venir en aide à un festivalier un peu trop aviné, cela, on en le saura pas mais leur camion « en grève » était du meilleur effet en haut de la rue Georges Lafaurie.
Les pompiers du Havre sont en effet en grève non pas pour réclamer une meilleure (même s’ils ne seraient pas contre) mais un manque criard de moyens humains et matériels. Un gros couac dans la ville de celui qui se voit déjà Président de la République, à savoir Edouard -Doudou – Phlippe.
Quelques heures plus tôt, le camion rouge ne devait d’ailleurs pas être là lorsqu’il s’est adressé aux bénévoles et aux salariés du festival Ouest Park, par ailleurs un must du genre, on y reviendra.
Par contre, en début de soirée, les pimpons, comme on aime à les appeler affectueusement de ce côté-là de Seine, étaient bien de service, et pas à danser sur les tables. Et ce malgré la grève. Mission de service publique oblige.
Moyens humains et budgets insuffisants
Les raisons, et pas les raisins, quoique à un festival de musique, de la colère : des budgets et des moyens humains très insuffisants
« Les interventions se comptent par centaine, a d’ailleurs indiqué lors de la séance plénière du 9 octobre dernier le Conseiller départemental Alain Bruneau, le maire de Gonfreville-L’orcher. Pendant plusieurs années, nous avons dénoncé des moyens budgétaires. Des moyens insuffisants qui n’étaient pas le seul fait du Département il est vrai, mais tout de même, j’ai encore en tête le million de baisse de crédit en 2016 voté par la majorité de ce Conseil à l’époque. »
A peine construit, déjà obsolète
Tout n’est pas si noir : la ville vient de se doter d’un nouveau centre de secours (C.I.S) mais contre attente « depuis plusieurs semaines, les pompiers professionnels de ce C.I.S. sont mobilisés face à une insuffisance de moyens, en effectif et en matériel, et des locaux qui ne sont déjà plus adaptés quelques mois après leur inauguration. »
Les pompiers en grève
Alors pour faire valoir leur parole et tenter d’interpeler les pouvoirs publics, les pompiers sont mis en grève. Tout en assurant, c’est la loi, un service minimum de service public. Un dernier mot, ce vendredi les pompiers étaient bien intervention et pas en opération de communication. Quant à Doudou, on a envie de lui dire qu’avant de tenter de remettre la France sur de bons rails, il ferait bien d’éteindre l’incendie dans sa propre commune ! Et par la même d’entendre les revendications des pompiers.
